Hommage à Arlette Gruss
Madame Arlette Gruss, Chevalier de la Légion d’Honneur, Chevalier des Arts et Lettres, s’est éteinte le 2 janvier 2006 au matin, auprès de son mari et de ses enfants, dans sa maison de la Sarthe, là où le Cirque qu’elle a créé faisait une pause de quelques jours avant de reprendre la route vers Bordeaux.
Née à Vernon dans l’Eure, le 17 novembre 1930, elle est la fille d’Alexis Gruss (né en 1909) et de Lucienne Beautour (née en 1914). Arlette est l’aînée de neuf enfants.
En 1953, naît à Reims son fils aîné, Yann ; en 1961, toujours à Reims, naît son second fils Gilbert ; en 1972, naît sa fille Nora à Namur.
Arlette est également grand-mère. Ses petits enfants l’appellent “Nona”. Ils se prénomment Kévin, Laura Maria, Eros, Sonia, Mariana, Sandro.
Tout une carrière d’artiste
Dès l’âge de 4 ans, Arlette joue de la grosse caisse avant de s’initier à l’art du trapèze. Elle se produit en public à 7 ans. Un an plus tard, elle présente au cirque Medrano un pas de deux avec son père. Le théâtre Mogador l’accueille dans l’opérette “Les Saltimbanques”. A cette occasion, elle donne son numéro de trapèze. Elle a alors 10 ans. On la retrouve quelques temps plus tard dans des exercices de mains à mains avec son frère Philippe.
En 1945, sous le chapiteau Gruss Jeannet, elle effectue un superbe numéro à la corde, puis elle reprend le trapèze aux côtés de la fille de Lucien Jeannet. En 1951, Arlette se produit sous le pseudonyme d’Hélène de Vernon. En 1967, c’est sa première entrée de cage au milieu des panthères. Elle va entreprendre une tournée européenne sur des pistes renommées (Bouglione, Circo Price Madrid, Circo Americano, Circo Medrano Casartelli, Circo Faggioni).
Arlette cède progressivement la place à son époux Georges Kobann. On les retrouve plusieurs saisons chez Carl Althoff (Allemagne), puis en France chez Albert Rancy et au cirque de La Voix du Nord.
Le 9 juin 1984, Arlette met fin à sa carrière d’artiste.
Une aventure pleine d’avenir
C’est aux premiers jours de décembre 1985 que la fille du maître écuyer Alexis Gruss décida d’appeler son établissement “Le Cirque Arlette Gruss”. Nouveau défi pour cette femme d’exception qui, quelques mois plus tôt, avait annoncé à son père son intention de reprendre le flambeau sous sa propre enseigne baptisée dans un premier temps “Le Grand Cirque de France”. En dehors du chapiteau, tout fut construit à la main, de A à Z, par Georges Kobann, le mari d’Arlette, et Gilbert Gruss, son fils.
« Si tu te lances là-dedans, promets-moi de ne jamais baisser les bras ! », avait lancé Alexis Gruss à sa fille en apprenant le projet qu’il n’a malheureusement jamais vu se concrétiser.
Arlette Gruss n’a pas failli à sa promesse. Et pourtant, nombreuses auraient été les occasions de craquer aux débuts de cette fabuleuse aventure.
« Descendants d’un tailleur de pierre de Sainte-Marie-aux-Mines et d’une danseuse de corde, nous sommes un peu les enfants d’Obélix et d’Esméralda. Gens de coeur, nous pouvons défendre de grandes causes, y compris parfois, contre l’ordre établi. Toujours forts dans notre corps et dans notre tête, avec cette dose d’originalité qui permet de relever d’incroyables défis, nous sommes consacrés artistes par le public depuis cent trente ans. Notre destin est prestigieux», déclarait Arlette Gruss dans le livre écrit par Jacques Godot
en 2002. Prestigieux, c’est le mot.
Le 24 décembre 1992, le président de la République avait décerné à Arlette Gruss le Grand Prix National du Cirque avec ces mots : « Cette distinction vient honorer l’exceptionnel talent, l’énergie et la rigueur que vous avez mis au service des Arts du Cirque et que vous avez su insuffler à l’équipe qui vous entoure ». Ces valeurs sont toujours de pleine actualité.
Aujourd’hui, le cirque Arlette Gruss est une référence de qualité dans le spectacle vivant, en France et en Europe. Tout cela a été rendu possible par les efforts colossaux d’une équipe d’abord restreinte dont quelques fidèles sont toujours présents, dans l’ombre ou la lumière, et par la force de toute une famille.
Comme elle l’a souhaité de toutes ses forces et en a crée les conditions, son œuvre sera poursuivie sous la direction de son fils Gilbert Gruss, créateur des spectacles depuis l’origine de cette œuvre formidable.
Madame Arlette Gruss, Chevalier de la Légion d’Honneur, Chevalier des Arts et Lettres, s’est éteinte le 2 janvier 2006 au matin, auprès de son mari et de ses enfants, dans sa maison de la Sarthe, là où le Cirque qu’elle a créé faisait une pause de quelques jours avant de reprendre la route vers Bordeaux.
Née à Vernon dans l’Eure, le 17 novembre 1930, elle est la fille d’Alexis Gruss (né en 1909) et de Lucienne Beautour (née en 1914). Arlette est l’aînée de neuf enfants.
En 1953, naît à Reims son fils aîné, Yann ; en 1961, toujours à Reims, naît son second fils Gilbert ; en 1972, naît sa fille Nora à Namur.
Arlette est également grand-mère. Ses petits enfants l’appellent “Nona”. Ils se prénomment Kévin, Laura Maria, Eros, Sonia, Mariana, Sandro.
Tout une carrière d’artiste
Dès l’âge de 4 ans, Arlette joue de la grosse caisse avant de s’initier à l’art du trapèze. Elle se produit en public à 7 ans. Un an plus tard, elle présente au cirque Medrano un pas de deux avec son père. Le théâtre Mogador l’accueille dans l’opérette “Les Saltimbanques”. A cette occasion, elle donne son numéro de trapèze. Elle a alors 10 ans. On la retrouve quelques temps plus tard dans des exercices de mains à mains avec son frère Philippe.
En 1945, sous le chapiteau Gruss Jeannet, elle effectue un superbe numéro à la corde, puis elle reprend le trapèze aux côtés de la fille de Lucien Jeannet. En 1951, Arlette se produit sous le pseudonyme d’Hélène de Vernon. En 1967, c’est sa première entrée de cage au milieu des panthères. Elle va entreprendre une tournée européenne sur des pistes renommées (Bouglione, Circo Price Madrid, Circo Americano, Circo Medrano Casartelli, Circo Faggioni).
Arlette cède progressivement la place à son époux Georges Kobann. On les retrouve plusieurs saisons chez Carl Althoff (Allemagne), puis en France chez Albert Rancy et au cirque de La Voix du Nord.
Le 9 juin 1984, Arlette met fin à sa carrière d’artiste.
Une aventure pleine d’avenir
C’est aux premiers jours de décembre 1985 que la fille du maître écuyer Alexis Gruss décida d’appeler son établissement “Le Cirque Arlette Gruss”. Nouveau défi pour cette femme d’exception qui, quelques mois plus tôt, avait annoncé à son père son intention de reprendre le flambeau sous sa propre enseigne baptisée dans un premier temps “Le Grand Cirque de France”. En dehors du chapiteau, tout fut construit à la main, de A à Z, par Georges Kobann, le mari d’Arlette, et Gilbert Gruss, son fils.
« Si tu te lances là-dedans, promets-moi de ne jamais baisser les bras ! », avait lancé Alexis Gruss à sa fille en apprenant le projet qu’il n’a malheureusement jamais vu se concrétiser.
Arlette Gruss n’a pas failli à sa promesse. Et pourtant, nombreuses auraient été les occasions de craquer aux débuts de cette fabuleuse aventure.
« Descendants d’un tailleur de pierre de Sainte-Marie-aux-Mines et d’une danseuse de corde, nous sommes un peu les enfants d’Obélix et d’Esméralda. Gens de coeur, nous pouvons défendre de grandes causes, y compris parfois, contre l’ordre établi. Toujours forts dans notre corps et dans notre tête, avec cette dose d’originalité qui permet de relever d’incroyables défis, nous sommes consacrés artistes par le public depuis cent trente ans. Notre destin est prestigieux», déclarait Arlette Gruss dans le livre écrit par Jacques Godot
en 2002. Prestigieux, c’est le mot.
Le 24 décembre 1992, le président de la République avait décerné à Arlette Gruss le Grand Prix National du Cirque avec ces mots : « Cette distinction vient honorer l’exceptionnel talent, l’énergie et la rigueur que vous avez mis au service des Arts du Cirque et que vous avez su insuffler à l’équipe qui vous entoure ». Ces valeurs sont toujours de pleine actualité.
Aujourd’hui, le cirque Arlette Gruss est une référence de qualité dans le spectacle vivant, en France et en Europe. Tout cela a été rendu possible par les efforts colossaux d’une équipe d’abord restreinte dont quelques fidèles sont toujours présents, dans l’ombre ou la lumière, et par la force de toute une famille.
Comme elle l’a souhaité de toutes ses forces et en a crée les conditions, son œuvre sera poursuivie sous la direction de son fils Gilbert Gruss, créateur des spectacles depuis l’origine de cette œuvre formidable.